Le projet vise à créer les conditions d’identification de repérage et de mobilisation de jeunes âgés de 16 à 29 ans « invisibles » et créer des conditions adaptées à leurs prises en charge et à leurs accompagnements à l’insertion à travers les nombreuses structures existantes.
Il s’agit d’un dispositif visant à repérer, mobiliser puis accompagner les jeunes NEET, c’est à dire les jeunes n’étant ni en études, ni en emploi, ni en formation, en vue de l’obtention d’une formation, d’une alternance, d’un contrat d’apprentissage, d’un stage ou d’un emploi.
Il est mis en place sur le quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) du Grand Mirail. Ce dernier regroupe une mosaïque d’une dizaine de quartiers à savoir : Bagatelle, La Faourette, Papus, Tabar, Bordelongue, Bellefontaine, Milan, Reynerie, Mirail Université.
Selon la DARES (Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques) près de 963 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation, on les appelle les « jeunes NEET ». Parmi ces jeunes NEET, 17% vivent en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) et près de 40% sont « invisibles », c’est-à-dire non accompagnés par le service public de l’emploi (Pôle emploi, missions locales, Cap emploi), au risque d’une exclusion durable du marché du travail. En effet, un non-recours aux droits et services est observés chez les jeunes. Celui-ci trouve sa source dans l’absence de demande, voire le manque de motivation, la difficulté à formuler un projet mais également dans les complexités pour accéder aux droits. Or ces jeunes « invisibles » souhaitent pourtant accéder rapidement à l’emploi.
En France, les jeunes de 16-25 ans font face à un taux de chômage deux fois supérieur à la moyenne (21,8 % contre 9 % au trimestre 2020) ; il est près du double dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (INSEE).
Le Grand Mirail territoire du projet est le plus peuplé de la région, il concentre 47 % de l’ensemble des habitants des quartiers prioritaires de l’agglomération. Ce territoire rencontre le plus de difficultés, même si le niveau de vie médian y est supérieur à l’ensemble des quartiers prioritaires d’Occitanie. Le Grand Mirail, fait partie des grands quartiers très pauvres et précaires d’Occitanie. Dans ce quartier, seuls quatre habitants sur dix en âge de travailler (15-64 ans) ont un emploi et lorsqu’ils occupent un emploi, il s’agit deux fois sur dix d’un emploi précaire (CDD, intérim, emplois aidés, etc.).
Aussi, l’emploi durable n’est plus un débouché facile pour les jeunes en fin d’études, et encore moins pour les non-qualifiés. En conséquence, nombre d’entre eux désabusés passent sous les radars et viennent alimenter la cohorte des NEET « invisibles »
Objectif général
Lever les freins périphériques à l’insertion professionnelle, repérer, remobiliser les jeunes les plus éloignés du marché et les accompagner pour construire un projet professionnel, notamment vers des filières en tension, des métiers d’avenir, ou les accompagner dans la création de leur propre entreprise.
Objectifs spécifique